Le mercredi 14 décembre 2022, à Yamoussokro, la Ministre Nassénéba Touré était face à la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) du Sénat. Elle y était pour défendre le budget 2023 de son département ministériel qui s’élève à 23.562.919.589 Francs CFA. Ce budget à terme, a été voté à l’unanimité des membres de la CAEF.

C’était l’occasion pour la Ministre Nassénéba Touré de présenter les grandes composantes de son budget. Il s’agit de 5 axes traduit en programme. Le programme 1 porte sur l’administration générale pour un budget de 14 799 748 831 FCFA, soit 62,81%. Il priorise la finalisation du plan stratégique et de la reforme ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de mobilisation de ressources.

Le 2e programme vise la promotion de la femme et du genre pour un budget de 1.422. 264.666 FCFA, soit 06,04%. Il a comme priorités notamment l’augmentation de 10% des plateformes de lutte contre les VBG et le renforcement des compétences des cellules Genre.

Le programme 3 concerne la promotion et la consolidation de la famille, pour un montant de 696.960.934 FCFA, soit 2,96%. Les actions portent sur l’opérationnalisation de la Commission nationale de la famille, la vulgarisation des instruments de protection de la famille et le renforcement du programme de médiation familiale.

Quant au programme 4, il concerne protection des enfants et adolescents vulnérables, pour un budget de 5.778.620.158 FCFA, soit 24,52%. Il consiste au développement de formations des parents, des enfants et des acteurs sociaux et la mise en œuvre du Programme national d’animation communautaire de protection des enfants.

Enfin, le programme 5, d’un montant de 865.325. 000 FCFA (soit 3,67%), est destiné à la structuration et la mise à échelle de l’initiative USIFEM (Usines des Femmes), la facilitation à l’accès aux financements des organisations féminines et l’initiation des jeunes filles aux qualifications innovantes.

Bien avant la présentation des axes prioritaires elle a décliné les cinq objectifs globaux de son département à savoir l’amélioration de la Gouvernance, la promotion des droits de la femme et l’égalité des chances, la consolidation de de l’institution familiale, le renforcement de la protection des enfants, la promotion économique et sociale des femmes.
Elle a par la suite égrenée les principales réalisations pour l’année 2021.Parlant d’action en faveur de l’autonomisation des femmes, 850 femmes ont été formées à l’entrepreneuriat, 100 femmes politique formées, 1550 femmes formées au leadership, à la gestion des coopératives et au management et la sensibilisation communautaire aux droits des femmes auprès de 123 597 personnes.

Dans le cadre de la lutte contre les VBG, ce sont 6040 victimes des VBG qui ont été prises en charge, l’installation de 08 nouvelles plateformes VBG installées qui passent à 84 plateformes.

Au niveau de la protection de l’enfance elle a noté 4586 enfants victimes de négligence pris en charge, 18423 enfants enseignés des les structures de base, 220 647 orphelins et enfants vulnérables pris en charge, 10 968 enfants en rupture sociale assistés et enfin 199 590 personnes sensibilisées à la protection de l’enfant.

Les familles ont aussi bénéficié d’actions concrètes. Ainsi 104 familles vulnérables ont été appuyées en vivres et non vivres, 2000 familles sensibilisées aux valeurs familiales.

Les sénateurs ont salué les actions du gouvernement en matière de prise en charge des enfants vulnérables et d’autonomisation des femmes. Ils ont recommandé à l’émissaire du Gouvernement d’accentuer la protection des enfants car le phénomène des enfants en situation de rue ne reluit pas l’image de notre pays.

La Ministre a conclu son intervention en réaffirmant que la politique de 2023 en faveur du bien-être des femmes, des enfants et des familles ne laissera personne pour compte.
«Notre action pour 2023 s’inscrit dans la dynamique des piliers II et IV du Plan National de Développement (PND). Je pense notamment aux résultats portant sur la participation des couches vulnérables au développement, à l’exploitation du dividende démographique et à la nécessité de l’inclusion pour un progrès effectivement partagé dans lequel personne ne sera laissé pour compte» a-t-elle dit.

Pour rappel, au mois de novembre le budget du MFFE pour l’année 2023 a été validé à l’unanimité par la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF) de l’Assemblée Nationale.