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Abidjan le 25 novembre 2023, à l’occasion des 16 Jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes et des filles célébrée chaque année dans le monde du 25 novembre au  10 décembre, la Ministre Nassénéba TOURE portant le message du Gouvernement a lancé un appel à une synergie d’actions pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des filles.

« Pour l’intérêt général de la nation, la lutte contre les violences et discriminations à l’égard des femmes et filles nous concerne tous. Elle représente une cause qui ne devrait pas laisser de place à la neutralité, tant elle impose un seul choix : celui de l’engagement et de l’action » a-t-elle lancé.

Elle a réaffirmé l’engagement du gouvernement ivoirien à toujours œuvrer pour l’élimination et la tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes et aux filles. Cet engagement de la Côte d’ivoire s’est matérialisé à travers plusieurs actions.

« la Côte d’Ivoire s’est engagée à divers niveaux dans la lutte contre ces actes de violence et a traduit ses engagements par la ratification à de nombreux instruments internationaux et régionaux relatifs à la promotion des droits de l’homme, de l’égalité des sexes » a-t-elle fait savoir.

Selon la Banque Mondiale, l’impact économique de la perte de productivité résultant de la violence sexiste sur certains pays peut atteindre 3,7% de son Produit Intérieur Brut.

Les violences à l’égard des femmes et des filles constituent un véritable ralentissement de la croissance économique.

C’est pourquoi, le Gouvernement ivoirien a fait le choix de commémorer la 33ème édition de la campagne des 16 jours d’activisme dans toutes les régions de Côte d’Ivoire, sous le thème : « Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles ».

 

 

Malgré les acquis et les efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire avec l’appui de ses partenaires au développement, la question des violences à l’égard des femmes est encore d’actualité et demeure préoccupante dans notre pays. Selon la Ministre  pour l’année 2022, le système de collecte nationale a enregistré 7 919 cas de violences rapportées et pris en charge dont :

  • 1 198 cas de viols,
  • 254 cas d’agressions sexuelles,
  • 6 cas de mutilations génitales féminines,
  • 1 380 cas de maltraitances physiques,
  • 182 mariages forcés,
  • 3073 cas de déni de ressources d’opportunité ou de service et
  • 1826 violences physiques.

 

Pour conclure elle a invité toutes les couches de la société à fédérer leurs efforts pour mettre fin à toutes formes de violence à l’égard des femmes et des filles.

« Unissons nos forces, joignons nos voix pour que la tolérance zéro à l’égard des violences faites aux femmes et aux filles ne soit pas un simple slogan, mais une réalité ». a-t-elle exhorté.

 

Pour rappel, la campagne internationale des « 16 Jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes et des filles » est célébrée chaque année dans le monde du 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles au 10 décembre, qui marque la Journée des droits humains.