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Le mercredi 13 décembre 2023, s’est tenue à l´hémicycle au Plateau, une journée parlementaire sur le financement des actes médicaux pour les victimes de toutes violences formes faites aux femmes et aux filles.
A l’initiative de ONU FEMMES, avec l´appui de Save the Children, cette cérémonie a rassemblé des députés, des sénateurs et des membres des ministères clés impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
C´était l´occasion pour la Ministre Nassénéba Touré de remercier les partenaires qui ne cessent de soutenir les actions du Gouvernement dans la lutte contre toutes ces formes de violences faites aux femmes et aux filles.
Elle a rappelé les efforts consentis par le Gouvernement ivoirien, sur le plan juridique, au niveau de la signature des ratifications internationales, pour mettre fin à toutes formes de violences faites aux femmes et aux filles.
Elle a lancé un appel aux députés et aux sénateurs à demeurer engagés pour mener ensemble la lutte.
« En effet cette Journée parlementaire sur le financement des actes médicaux posés sur les victimes de violence faite aux femmes et aux filles est l’occasion, pour les Parlemeantaires des deux chambres de manifester leur engagement pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, de faire entendre leurs voix et celle des sans voix pour faire de la Côte d’Ivoire, un hub de la lutte contre les violences basées sur le genre dans la sous-région et en Afrique » a t-elle interpellé. Avant d´ajouter que « cette session, je l’espère, permettra aux parlementaires de formuler des propositions pour que toutes ces personnes victimes de VBG puissent bénéficier d’un protocole médical complet respectueux de leurs droits à moindre coût sinon pourquoi pas gratuitement ? D’ouvrir les réflexions sur l’augmentation des ressources financières consacrées à la prévention et à la prise en charge des personnes survivantes de VBG ».
Ce sont au total un financement de 12 milliards de dollars américain qu´il faudrait mobiliser pour éradiquer des Violences Basées sur le Genre (VBG) en Côte-d’Ivoire. Les VBG constituent un défi persistant en Côte d’Ivoire qui s’empare de la vie des enfants. Elles concernent la santé physique et mentale ainsi que le développement cognitif des enfants. Par ailleurs, 11 femmes et 50 nouveaux nés meurent chaque 24 en Côte d’Ivoire (EDS 2021). Plusieurs études montrent qu’un enfant survivant VBG est à risque de reproduire une fois adulte le cycle de la violence. De plus 79% de cas de violations rapportés sont perpétrés à l’endroit des filles et garçons de moins de 18 ans. Dans le même temps, les actes médicaux qui revêtent une importance cruciale dans la prise en charge médicale des VBG sont délivrés pour un coût (50.000 F CFA) qui n’est pas accessible aux victimes surtout pour les enfants survivants.
Cette journée Parlementaire a donné l’occasion aux élus de la nation,conscients de leur rôle, pour exprimer un vif intérêt et une attention particulière aux questions liées aux VBG et aux meilleures approches pour leur éradication.
Plusieurs ministères, dont ceux, de la Santé, de la Justice, de la Défense et du Budget, ont présenté des déclarations soulignant l’urgence d’investir dans le financement des soins médicaux pour les victimes.
Cette journée a jeté les bases pour l’engagement du parlement pour la lutte contre les VBG. Les discussions ont mis en lumière le coût de la violence à l’égard des femmes et des filles et ont souligné la nécessité d’investir davantage pour éliminer ce fléau.
