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Placée sous le thème « Droits de la femme en Côte d’Ivoire : 30 ans après Beijing – Réalisations et stratégies pour l’avenir », la ministre Nassénéba Touré a procédé, le jeudi 16 janvier 2025 au palais de la culture de Treichville, au lancement officiel des festivités de la 48ème édition de la journée internationale des droits de la femme(JIF) 2025.
Cette journée prévue se tenir le 08 mars à Dimbokro vise à faire le point sur les avancées réalisées tout en définissant les priorités pour l’avenir. Placée sous le haut patronage de la Première dame, Dominique OUATTARA , cette célébration constituera le point d’orgue des festivités nationales et a pour objectif de mobiliser les populations autour des droits des femmes. « Que tu sois femme de ménage, paysanne, coiffeuse, artisan, chauffeur, étudiante, enseignante, agent de santé, professionnel des médias, agent des forces de sécurité, parlementaire ou magistrate, mobilisons-nous pour rendre cette célébration encore plus belle », a exhorté la ministre.
Nassénéba Touré a souligné le rôle fondamental des femmes dans la société, affirmant que leur succès est synonyme de réussite pour toute la nation.
Depuis 1995, la Côte d’Ivoire a enregistré des avancées significatives en matière de droits des femmes, notamment grâce à des initiatives comme le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), qui a permis à plus de 500 000 femmes de développer des activités génératrices de revenus. L’intégration des femmes dans des secteurs traditionnellement réservés aux hommes, tels que la gendarmerie nationale et l’école militaire préparatoire technique de Bingerville, ainsi que le renforcement du cadre juridique en matière de succession, d’affiliation, de mariage et de lutte contre les violences basées sur le genre, témoignent d’une volonté politique forte de respecter les engagements internationaux, notamment ceux liés aux objectifs de développement durable (ODD).
Appel à l’unité et à l’action
Cependant, la ministre a reconnu que, malgré ces avancées, d’importants défis demeurent, notamment les inégalités de genre qui persistent dans de nombreux domaines. « Nous devons continuer à travailler ensemble pour surmonter ces obstacles », a-t-elle déclaré.
Kandia Camara , marraine de la cérémonie et présidente du Sénat, a également affirmé l’engagement de son institution à soutenir toutes les initiatives en faveur des droits des femmes. « L’une des missions du Sénat est de contribuer à la construction d’une société égalitaire en Côte d’Ivoire. Les droits des femmes et l’intérêt des couches vulnérables sont donc au cœur de notre feuille de route », a-t-elle précisé. Elle a ensuite appelé à l’implication de toutes les femmes pour faire de cette journée du 8 mars 2025 un événement mémorable.
Le lancement de la Journée internationale des droits de la femme a été enrichi par un panel de haut niveau, abordant les acquis de la Déclaration de Beijing, 30 ans après. Parmi les intervenants figuraient l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba, ainsi que plusieurs personnalités engagées dans la lutte pour l’égalité des genres. « Bien que des progrès aient été réalisés dans le domaine des droits des femmes, des défis subsistent encore », ont-ils reconnu ensemble.
Enfin, le pagne officiel de la célébration a été présenté lors de cet événement, marquant ainsi le début des festivités à venir.
Cette cérémonie s´est déroulée en présence de la ministre Françoise Remarck, de la ministre Raymond Goudou, de plusieurs ambassadeurs accrédités en Côte-d’Ivoire, des chefs d´agence du système des nations unies, des épouses
d´ambassadeurs et des présidents d´institution,des autorités administratives et coutumières.