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Le mardi 4 février 2025, l’Institut de formation Marie-Thérèse Houphouët-Boigny d’Adjamé a abrité le lancement officiel des activités du Réseau des Chefs d’Établissements Préscolaires de Côte d’Ivoire (RECEPCI). C’est Moussa Diarassouba, directeur de cabinet du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), qui a eu l’honneur de présider cette cérémonie.

Lors de son intervention, Tiama Geoffroy, président du RECEPCI, a appelé les autorités à prendre conscience des défis majeurs auxquels fait face le secteur de l’éducation préscolaire. Il a formulé deux doléances essentielles. Premièrement, il a plaidé pour une allocation budgétaire équitable à tous les Centres de Protection de la Petite Enfance (CPPE), afin d’assurer leur bon fonctionnement et une prise en charge appropriée des enfants. Deuxièmement, il a demandé l’attribution d’une prime de direction aux chefs d’établissements préscolaires, similaire à celle octroyée à leurs collègues des écoles primaires. Cette mesure vise à reconnaître le dévouement et les responsabilités accrus des responsables d’établissements dans l’encadrement des tout-petits. « Nous croyons fermement que le développement harmonieux du préscolaire nécessite un financement structuré et juste, garantissant à chaque établissement de fonctionner dans des conditions optimales, peu importe sa localisation », a déclaré M. Tiama.

Bien qu’il ait salué les efforts du gouvernement pour la petite enfance, notamment par la création de nouvelles structures éducatives et le financement de certains CPPE et Centres d’Action Communautaire pour l’Enfance (CACE), le président du RECEPCI a insisté sur la nécessité d’aller encore plus loin pour garantir l’équité et la durabilité du système préscolaire.

 

 

 

 

 

 

Représentant la ministre Nassénéba Touré, Moussa Diarassouba a rassuré les acteurs du préscolaire sur la prise en compte de leurs préoccupations. Il a annoncé la signature imminente des arrêtés nécessaires, permettant aux structures concernées d’être légalement reconnues et de bénéficier de budgets de fonctionnement. « Lorsqu’une structure obtient son arrêté de création, c’est comme la naissance d’un enfant. Elle est reconnue et reçoit tous les moyens pour fonctionner efficacement », a-t-il souligné.

Pour assurer un suivi rigoureux des engagements pris, Tiama Geoffroy a été désigné point focal, travaillant en étroite collaboration avec les syndicats et la direction des ressources humaines du ministère. Il a encouragé les chefs d’établissements à faire preuve d’unité, de solidarité et de professionnalisme, tout en garantissant que le ministère est prêt à soutenir toutes les initiatives dans les structures socio-éducatives de base.

Le RECEPCI se positionne ainsi comme un acteur clé dans la coordination des efforts des chefs d’établissements préscolaires, la défense de leurs intérêts et l’amélioration des conditions d’accueil et d’éducation des enfants du préscolaire.