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Le lancement des activités de la Semaine Nationale de la Petite Enfance (SENAPE) a eu lieu ce lundi 7 avril 2025, au Centre de Protection de la Petite Enfance (CPPE) d’Anono. Pour cette 4ème édition, un plaidoyer est formulé en faveur de la promotion et de l’augmentation des services de garde d’enfants, dans le but d’assurer un développement harmonieux de la petite enfance et de renforcer l’autonomisation économique des femmes.
Lors de la cérémonie d’ouverture, la ministre, Nassénéba Touré, a souligné que cette thématique est particulièrement pertinente dans le contexte socio-économique actuel de la Côte d’Ivoire, en pleine transition sociologique.
Dans cette optique, elle a appelé à la mobilisation de tous : parents, acteurs publics et privés, en vue d’investir davantage dans les infrastructures de garde. Elle a également insisté sur l’importance de devenir des relais de plaidoyer et d’action sur le terrain.
« Ensemble, engageons-nous à bâtir un réseau national de services de garde répondant aux besoins de notre société. Par cet engagement, construisons un capital humain de qualité, condition essentielle pour un avenir prospère de notre pays », a-t-elle exhorté.
Un retour économique substantiel pour la petite enfance
Nassénéba Touré a également rappelé qu’en moyenne, depuis 2022, les structures de son département accueillent chaque année environ 21 000 enfants, dont près de 500 en situation de handicap, répartis sur 445 établissements publics. Cette responsabilité incombe à 870 agents.
« Ces chiffres illustrent l’ampleur des défis infrastructurels, humains et financiers à surmonter pour anticiper les besoins des enfants de moins de 5 ans. Selon le Recensement général de la population et de l’habitat de 2021, cette tranche d’âge représente plus de 3 696 000 individus, soit 12,58 % de la population ivoirienne. Investir dans des structures de garde de qualité, accessibles et abordables pour tous, c’est agir directement contre les inégalités de genre tout en stimulant une croissance économique inclusive », a-t-elle précisé, rappelant que des études de la Banque mondiale indiquent qu’un franc investi dans la petite enfance génère un retour économique de 7 à 10 fois supérieur.
Le parrain de cette quatrième édition, Aka Aouélé, président du Conseil économique, social, culturel et environnemental, a assuré de l’engagement de son institution à prendre en charge les problématiques liées à la petite enfance afin d’analyser et de proposer des solutions concrètes pour améliorer l’encadrement des enfants.
« Nous nous engageons à faire le plaidoyer nécessaire et à recommander des mesures pour que les services de garde des enfants ne soient pas seulement un soutien à la famille, mais également un levier pour l’égalité des sexes », a-t-il affirmé.
L’ouverture de cette quatrième édition de la SENAPE a été marquée par plusieurs activités, notamment une cérémonie de démonstration colorée par les enfants, des sketches et un ballet de danse.
Portant le thème « Promouvoir les services de garde d’enfant pour un développement harmonieux de la petite enfance et l’autonomisation de la femme », cette activité se déroulera du 7 au 12 avril 2025 dans diverses régions de la Côte d’Ivoire, ponctuée de multiples autres événements.