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Dans le cadre de la Semaine nationale de la petite enfance (SENAPE) 2025, une table ronde s’est tenue ce mardi 8 avril à l’Institut national de santé publique (INSP), à Abidjan-Plateau. Organisée par la Direction de coordination des établissements et services de protection de la petite enfance (DCESPPE), cette rencontre avait pour objectifs principal de sensibiliser les acteurs et décideurs sur l’importance d’une décentralisation renforcé des structures de garde afin d’assurer un accès équitable aux services, tant dans les zones urbaines que rurales.
Un regard rétrospectif sur les structures de garde
Intervenant sur le thème « Historique et état des lieux des services de garde d’enfant en Côte d’Ivoire », la responsable de la DCESPPE, Mme Félicité Koutouan, a retracé l’évolution des services destinés à la petite enfance, des années 1960 jusqu’aux structures actuelles telles que les crèches, garderies, maternelles, Centres de protection de la petite enfance (CPPE) et Centres d’action communautaire de l’enfant (CACE) en milieu rural. Elle a mis en avant le rôle crucial de ces structures dites « préscolaires » dans le développement de l’enfant, la libération du potentiel économique des femmes et la réduction des inégalités sociales. Elle a également insisté sur l’urgence de disposer de ressources humaines qualifiées et accessibles dans tout le pays.

Pour sa part, Atta Degonzaque Germaine, présidente de l’Association des travailleurs sociaux retraités de Côte d’Ivoire, s’est prononcé sur « les défis et stratégies de développement des service de garde d’enfant », en mettant l’accent sur la nécessité d’une approche multisectorielle.
Un appel à la mobilisation multisectorielle
Selon elle, l’implication conjointe des ministères de la Santé, de l’Éducation nationale, de la Culture et des Sports, aux côtés du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), est indispensable pour assurer une meilleure intégration des tout-petits dans la société.

Le sociologue Daniel Trah Dibi, enseignant à l’Institut national supérieur de formation sociale (INSFS), a quant à lui rappelé que les services de garde d’enfants ne sont pas un luxe mais une nécessité. Il a plaidé pour des investissements publics soutenus et des partenariats communautaires afin de démocratiser l’accès à ces services.
La SENAPE 2025, qui a débuté officiellement le 7 avril, s’achèvera le samedi 12 avril, avec pour fil conducteur la promotion des services de garde d’enfant comme levier du développement harmonieux de la petite enfance et de l’autonomisation des femmes.


